ECOLE ROBERTE BREUILLY

René Jay mena en 1936, la grève à l’usine Schneider de Champagne-sur-Seine. Il sera arrêté le 19 mai 1941 et interné aux camps d’Aincourt de Vosves, puis de Pithiviers puis libéré le 10 août 1944.

Après l’arrestation de leur père, Roberte (épouse Breuilly) et son frère Paul, s’engageront dans la clandestinité et entreront dans la résistance.

Il sera arrêté le 16 mai 1942, emprisonné au Fort de Romainville, il sera fusillé à 21 ans au Mont Valérien, le 2 octobre 1943.

Roberte quant à elle, sera arrêtée le 10 avril 1943, se rendant à un rendez-vous clandestin. Elle sera emprisonnée à la prison des femmes de la Roquette à Paris puis sera jugée au tribunal spécial. En septembre, elle sera incarcérée à la prison centrale de Rennes où elle subira les pires sévices, puis ensuite transférée à Romainville, avant d’être déportée, le 18 mai 1944, au camp de Ravensbrück, puis déplacée au Kommando de Leipzig-Hasag (usine d’armement).

En 1945, lors de l’évacuation de ce Kommando, Roberte s’évadera de la colonne avec cinq de ses camarades à la faveur d’un bombardement. Après un mois d’errance sur les routes allemandes, elles finiront par être découvertes par une avant-garde de l’armée soviétique qui les aidera à rejoindre les lignes américaines.

Décorée de la Médaille de la Résistance et de la Légion d’Honneur, elle demeura jusqu’à son décès, en 2002, au Luat à Villemer.